La terre est un mélange complexe de sol, d’eau et de biodiversité. Ensemble, ces trois éléments créent des biens et des services qui jettent les bases de moyens de subsistance durables et d’une coexistence pacifique entre les peuples. Pourtant, la dégradation des terres met en péril la santé, les moyens de subsistance et la sécurité d’environ 3,2 milliards de personnes. La pression sur les ressources terrestres mondiales s’accroît en raison de l’agriculture et du changement d’utilisation des terres. Les principaux facteurs de dégradation des terres dans le monde comprennent la gestion non durable ou la surexploitation des ressources, le défrichement de la végétation naturelle, l’épuisement des nutriments, le surpâturage, l’irrigation inappropriée, l’utilisation excessive de produits agrochimiques, l’étalement urbain, la pollution, l’exploitation minière et les carrières, et bien d’autres. Les problèmes sont particulièrement graves dans les régions les plus sèches du monde. Les paysages des zones arides couvrent environ 40 % de la superficie terrestre du monde et font vivre deux milliards de personnes. La grande majorité des personnes qui dépendent des terres arides vivent dans des pays en développement, où les femmes et les enfants sont les plus vulnérables aux effets de la dégradation des terres et de la sécheresse. En tant que mécanisme financier de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD), le FEM est bien placé pour aider les pays à remplir leurs engagements en vertu de la convention. Le financement de FEM-8 pour le domaine d’intervention de la dégradation des terres s’attaque aux facteurs de dégradation des terres par le biais de plusieurs programmes intégrés, de domaines d’intervention multiples et de projets autonomes, ainsi que par le biais d’activités habilitantes, de renforcement des capacités et d’échange d’expériences et de connaissances existantes. Les fonds alloués par le FEM au domaine d’intervention de la dégradation des terres visent à éviter, réduire et inverser la dégradation des terres et la désertification et à atténuer les effets de la sécheresse avec quatre objectifs :
- Éviter et réduire la dégradation des terres grâce à la gestion durable des terres (GDT) ;
- Inverser la dégradation des terres grâce à la restauration des paysages ;
- S’attaquer aux problèmes de désertification, de dégradation des terres et de sécheresse, en particulier dans les zones arides ;
- Améliorer le cadre politique et instrumental favorable à la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT). Programme intégrée dans le cadre de FEM-8 pour maximiser les avantages environnementaux mondiaux dans le domaine d’intervention Dégradation des terres
Les Programmes Intégrés constituent une composante majeure de la mise en œuvre de FEM-8 en faveur de la Gestion Durable des Terres, de la restauration des terres, de la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, et de l’amélioration du cadre politique et institutionnel favorable à la Neutralité sur la Dégradation des Terres. Par exemple, l’approche transformationnelle du Programme Intégré sur les systèmes alimentaires consiste à réduire la dégradation de l’environnement et les externalités négatives dans les systèmes de production alimentaire et dans les chaînes d’approvisionnement. La propriété intellectuelle de l’Amazonie, du Congo et des biomes forestiers critiques augmente et renforce la protection et la gouvernance des paysages forestiers intacts, en s’attaquant aux facteurs de déforestation et de dégradation des forêts au niveau juridictionnel ou paysager. Le Programme Intégré est conçue pour générer de multiples avantages environnementaux et sociaux en appliquant des approches intégrées pour la restauration des écosystèmes dégradés.
Activités habilitantes de la Convention
Le FEM finance également des activités permettant aux pays de s’acquitter de leurs obligations au titre de la Convention, en mettant l’accent sur l’établissement de rapports et la formulation de stratégies et de plans nationaux conformément aux décisions actuelles et à venir de la Conférence des Parties et à la stratégie de la Convention. Dans le cadre du FEM-8, les pays éligibles peuvent demander une aide pouvant aller jusqu’à 120 000 dollars, y compris les frais d’agence du FEM. Le financement peut être mis à disposition jusqu’à deux ans avant les dates limites de soumission des rapports de 2026 afin de disposer de suffisamment de temps pour collecter et analyser les données nécessaires à la présentation des rapports des Parties à la CNULCD.
