COMMISSION NATIONALE DU FONDS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL

Polluant organique persistant ( PoPs)

Les polluants organiques persistants (POPs) sont parmi les produits chimiques les plus dangereux que l’homme rejette dans l’environnement. Il s’agit de pesticides, de produits chimiques industriels ou de sous-produits indésirables de processus industriels. Une fois que le monde a appris les qualités mortelles des POPs, de nombreux pays ont commencé à limiter ou à interdire leur production, leur utilisation et leur rejet. Ces efforts ont abouti à la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. Plus de 180 pays sont parties à la convention et ont convenu d’éliminer ou de réduire les rejets de POPs dans l’environnement.

Les POPs sont très toxiques et peuvent causer de graves problèmes de santé, même à faible dose. Ces impacts comprennent le cancer, les dommages aux systèmes nerveux central et périphérique, les troubles de la reproduction et la perturbation du système immunitaire. Ces produits chimiques synthétiques peuvent pénétrer dans l’utérus, exposant l’enfant à naître à des risques pendant les stades les plus vulnérables du développement. Les POPs peuvent parcourir de grandes distances dans les airs, dans l’eau et chez les animaux migrateurs. Ils ont été trouvés aux deux pôles et s’accumulent chez les mammifères marins. Les POPs ont une longue durée de vie. Ils s’accumulent dans l’air, l’eau et les sédiments, et sont difficiles à éliminer de l’environnement. Pour cette raison, les POPs peuvent affecter les membres d’une communauté sur plusieurs générations.

Le FEM est le mécanisme financier pour la mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. Le FEM est chargé d’éliminer les produits chimiques les plus nocifs, qui sont couverts par la convention, ainsi que par la Convention de Minamata sur le mercure et le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Le FEM s’est efforcé d’appuyer la mise en place d’environnements favorables, de modèles économiques et de mécanismes financiers afin de renforcer la réponse mondiale à l’amélioration de la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets. Des efforts sont en cours à l’échelle mondiale pour adopter des modes de production et de consommation durables dans les processus industriels, y compris l’application d’approches qui favoriseront une économie circulaire, une société saine du cycle des matériaux et une gestion durable des matériaux.

De plus, par le biais de sa programmation sur les POPs, le FEM soutient indirectement deux instruments juridiquement contraignants pour relever le défi des produits chimiques et des déchets :

  • La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination. Cette convention, qui est antérieure à la Convention de Stockholm , traite des mouvements internationaux de déchets dangereux et de leur élimination. Étant donné que les déchets de POPs sont traités comme des déchets de la Convention de Bâle, l’appui du FEM à la Convention de Stockholm a indirectement soutenu la mise en œuvre de la Convention de Bâle.
  • La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international. Cette convention traite du contrôle dans le commerce des produits chimiques dangereux et nocifs. Étant donné que la convention contrôle tous les POPs à des fins commerciales, l’appui du FEM pour aider les Parties à utiliser les interdictions d’importation et d’exportation a indirectement soutenu la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam.

Le FEM a approuvé un programme mondial révolutionnaire consacré à l’élimination d’une classe de produits chimiques nocifs appelés biphényles polychlorés (PCB) que l’on trouve principalement dans les transformateurs électriques du monde entier. Cette initiative ambitieuse combine 43,8 millions de dollars de subventions du FEM et 163 millions de dollars de cofinancement par des partenaires, et représente une étape majeure vers la réalisation des objectifs d’élimination des PCB de la Convention de Stockholm pour 2025 et 2028 et la facilitation de la transition énergétique pour réduire les effets du changement climatique.